Au moins 25 personnes ont été tuées vendredi dans un incendie d’une raffinerie de pétrole illégale de l’État de Rivers au Nigeria. D’après Reuters, certains mineurs faisaient partie des victimes.
Le raffinage illégal est courant dans la région riche en pétrole du delta du Niger. Plusieurs milliers de raffineries clandestines sont installées dans cette partie du pays. Elles sont alimentées par le vol du pétrole par branchements clandestin sur les oléoducs et écoulent leur production au marché noir.
Le Nigeria est la première victime mondiale du vol de pétrole. En moyenne, 400 000 barils sont perdus chaque jour, soit près de 15 % de la production nationale. Environ un quart de la quantité de pétrole détournée reste dans le delta du Niger pour être raffinée de façon artisanale. Les carburants produits par les raffineries clandestines ont une qualité très inférieure aux normes, que ce soit par leur teneur en eau et en sédiment, leur indice de cétane et leur métallicité.
Il faut noter que l’activité des raffineries clandestine est souvent l’un des seuls moyens de substances pour les communautés locales. Les habitants appauvris exploitent les pipelines pour fabriquer du carburant à vendre à profit. La pratique, qui peut être aussi basique que de faire bouillir du pétrole brut dans des fûts pour en extraire le carburant, est très dangereuse. Plusieurs habitants ont perdu leurs moyens de subsistance agricoles et halieutiques à cause des contaminations successives dues aux fuites de pétrole.
Le Parlement nigérian a adopté une nouvelle loi pétrolière après quinze ans d’attente. Cette loi a pour but de maximiser les revenus du pétrole et mieux répartir les recettes au niveau local.
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