Le Nigeria vient de franchir un seuil décisif en ce qui concerne la gestion de ses déchets marins. Le pays a noué, à cet effet, un partenariat public-privé (PPP) avec le XPO Marine Services, un fournisseur de service de soutien maritime offshore à l’industrie pétrolière et gazière en Afrique de l’Ouest.
La convention matérialisant cet accord a été signée par Bashir Yusuf Jamoh et Wellington Agharese. Ils sont respectivement directeurs de l’Agence nigériane d’administration et de sécurité maritime (Nimasa) et de XPO Marine Services. Grâce à cette concession, le fournisseur de service de soutien maritime offshore mettra en place une unité de récupération des déchets offshore (OWRF). L’usine sera installée dans la zone orientale du Nigeria. Elle fonctionnera dans le cadre d’un DFBOMT (concevoir, financer, construire, exploiter, transférer). Il s’agit d’une forme de partenariat public-privé (PPP).
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Réduction de la pression sur la biodiversité
À travers ce partenariat, le Nigeria compte réduire la pression sur sa biodiversité aquatique. Il le fera conformément à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol 73/78) dont il est signataire. Cet accord vise à prévenir et à réduire au minimum la pollution due aux navires tant accidentelle que découlant d’opérations de routine. Son quatrième annexe, faut-il savoir, interdit le rejet des eaux usées dans la mer. Cela est possible uniquement « lorsque le navire utilise une installation approuvée de traitement et de rejets de ces effluents après broyage et désinfection à l’aide d’un dispositif approuvé et à une distance de plus de 3 milles marins de la terre la plus proche ».
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La convention précise également que les eaux usées non traitées doivent être rejetées à distance de plus de 12 milles marins de la terre la plus proche. Elle pourra être respectée par le Nigeria grâce à la nouvelle concession, obtenue par XPO Marine Services. Il faut noter que les navires produisent toute une gamme de déchets huileux. Ils dégagent aussi des eaux de lavage, de ballast, des eaux noires, des eaux grises, des résidus de cargaison, de déchets alimentaires et d’autres déchets semblables aux déchets ménagers typiques. Cela se passe quand les navires se déplacent d’un port à un autre. Une mauvaise gestion de ces déchets, explique le Centre pour le transport maritime responsable (Clear Seas), pourrait polluer l’environnement marin, contaminer les chaînes alimentaires et nuire à la vie marine.
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Gestion et impact social de l’unité de récupération des déchets offshore
La future unité de récupération des déchets marins sera exclusivement gérée XPO Marine Services pendant la période d’exploitation. Au terme de ladite période, elle sera transférée au gouvernement fédéral nigérian. Le projet n’a pas seulement un impact positif sur l’environnement. Il pourrait également créer des emplois favorisant le développement socio-économique du géant de l’Afrique de l’Ouest.
Rappelons que le Nigeria compte six grands ports gérés par l’Autorité portuaire du Nigeria (NPA). Ils sont : Lagos Port Complex, Tin Can Island Port (Lagos), Calabar Port, Delta Port (Warri), Rivers Port (Port Harcourt) et Onne Port.
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