Le prix du carburant est parti à la hausse en Ouganda suite au retardement des marchandises à la frontière avec le Kenya. Une situation due à l’obligation de faire un test covid avant d’entrer sur le territoire ougandais. Ce qui ralentit l’approvisionnement en produits pétroliers.
Plusieurs camions stationnent depuis quelques temps à la frontière Ouganda-Kenya. Leurs conducteurs ainsi que toutes les personnes qui les suivent sont contraints de passer un test covid, sur place, avant d’entrer en territoire ougandais. Une situation qui fait attendre les camions pendant une dizaine de jours à la frontière.
Conséquence : l’approvisionnement intérieur en carburant est retardé, ce qui a entraîné une hausse de 50% du prix de l’essence, rapporte Bloomberg . L’essence est désormais facturée à 1,88 $/litre. Les spéculateurs avaient pourtant estimé que le prix de l’essence n’excèderait pas 1,42$/litre malgré la situation à la frontière avec le Kenya.
Obligation de passer un test covid aux frontières
Auparavant, les étrangers pouvaient présenter un test covid négatif effectué ailleurs pour passer les frontières ougandaises. Les autorités ont cependant décidé que le test sera désormais effectué sur place à la frontière. Une telle mesure a été prise pour réduire le nombre de contaminations dans le pays.
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Depuis le mois dernier, le pays fait face à une hausse des nouveaux cas de Covid-19. De 130 000 cas à fin décembre 2021, on est passé à 158 000 personnes infectées à l’heure actuelle. Une situation notamment due à la propagation du variant Omicron détecté en Afrique du Sud. Cette nouvelle souche du virus s’est vite répandue dans la région australe du continent. En moins de trois semaines, environ 200 personnes sont mortes du virus dans le pays.
Des tests gratuits pour accélérer le passage à la frontière
Face à l’accumulation des camions à la frontière ougandaise, les autorités ont décidé de proposer des tests gratuits aux transporteurs. L’objectif étant d’accélérer le passage des camions. Force est de constater cependant que le scanner servant au test est défectueux, fait savoir la ministre de l’Energie, Ruth Nankabirwa. Une situation qui pourrait ralentir davantage l’approvisionnement national en carburant.
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Une conséquence de la dépendance vis-à-vis des importations pétrolières
L’Ouganda dépend fortement des pays étrangers pour s’approvisionner en produits pétroliers. Il se fait fournir la majeure partie de son carburant via sa frontière avec le Kenya. Il consomme en moyenne 6,5 millions de litres d’essence par jour. Les autorités du pays espèrent réduire cette dépendance d’ici 2025 avec le lancement de la production pétrolière sur des champs nouvellement découverts à l’ouest du pays.
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