L’Ouganda veut modifier un accord de prêt avec la Chine pour ne pas perdre son aéroport

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aéroport d'Entebbe
L'Ouganda qui a emprunté 200 millions $ en 2015, veut renégocier ce prêt avec la Chine. Objectif: conserver le contrôle de son seul aéroport international

Le gouvernement ougandais cherche à modifier les clauses d’un accord de prêt qu’il a signé avec la Chine en 2015. L’objectif est de réussir à ne pas perdre le contrôle de l’aéroport international d’Entebbe, selon Daily Monitor.

En 2015, l’Ouganda a emprunté 200 millions $ à l’Export-Import Bank of China pour agrandir son seul aéroport international. Mais l’une des clauses de l’accord stipule que si le pays ne remboursait pas la dette, il perdrait le contrôle de l’aéroport au profit du prêteur. Une autre règle précise que tout différend entre les parties devra être résolu par la Commission chinoise d’arbitrage économique et commercial international. 

Une renégociation jusque-là sans succès 

Le président Yoweri Museveni avait dépêché une délégation à Pékin pour renégocier les clauses  du contrat. Mais la partie chinoise refuse de céder. Le prêteur Export-Import Bank of China devrait ainsi saisir l’aéroport d’Entebbe et d’autres actifs ougandais pour défaut de remboursement de dette. La semaine dernière, le ministre ougandais des finances, Matia Kasaija, a présenté ses excuses au Parlement pour la mauvaise gestion de ce prêt.  

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Selon Bloomberg, des accords chinois ont fait l’objet de controverses à travers le monde. Au Sri Lanka, le gouvernement a accepté en 2017 de louer un port à une entreprise chinoise sur 99 ans. En échange, le pays a obtenu un financement de 1,1 milliard $. 

 

Fidèle DJIMADJA