La transition mondiale vers les énergies renouvelables est une opportunité inédite pour les producteurs de cuivre, de nickel, du cobalt et du lithium. L’augmentation de la demande de ces métaux sur le marché international devrait entraîner la hausse de leurs cours à des niveaux record. Une opportunité donc pour certains pays africains comme la RDC, de tirer parti de leurs ressources minières.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la transition énergétique mondiale suscitera une hausse de la demande des métaux tels que le cobalt, le nickel, le cuivre et le lithium. Ces minerais sont indispensables à la production des technologies à faibles émissions de carbone. L’augmentation de leur demande sur le marché international entraînera une flambée sans précédent de leurs prix.
Ainsi, le lithium pourrait passer de 6 000 $/tonne en 2020, à 15 000 $/tonne en 2030. « Les cours du cobalt et du nickel devraient également connaître des hausses comparables dans les années à venir » indique le FMI dans l’un de ses précédents articles. D’après les prévisions de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), la consommation du lithium et du cobalt sera multipliée par 6 (et plus) d’ici 2050. Celle du cuivre doublera et celle du nickel quadruplera, à l’horizon projeté.
Une opportunité d’enrichissement pour les pays producteurs d’Afrique
La transition énergétique s’annoncera profitable pour les pays qui produisent ces quatre métaux essentiels à l’industrie verte. Selon le FMI, la hausse de la demande de ces minerais fera bondir de 600 %, la valeur de leur production au cours des 20 prochaines années. Les quatre métaux rapporteront donc près de 13 000 milliards $. Ce qui constituera « une manne importante pour les pays producteurs » selon l’institution financière.
En Afrique, quelques Etats bénéficieront de l’essor du marché des métaux essentiels à la production et au stockage des énergies renouvelables. La République démocratique du Congo (RDC) est le premier d’entre eux. Elle est le numéro 1 mondial de la production de cobalt. Elle approvisionne 70 % du marché international et dispose de la moitié des réserves existantes. À cela, s’ajoute sa place de 5e principal pays producteur de cuivre au monde.
Le Zimbabwe est le plus grand producteur de lithium en Afrique et le 5e au plan mondial. Il a exploité plus de 50 000 tonnes de ce métal en 2019 et table sur une production de 65 000 tonnes en 2021. L’Afrique du Sud et Madagascar sont les seuls principaux pays producteurs de nickel. Ils occupent respectivement les 10e et 13e places au classement mondial. Ils ont extrait à eux deux, 77 000 tonnes de nickel en 2019. La Tanzanie rejoindra bientôt leur cercle restreint. Elle a récemment découvert des réserves de 1,52 millions de tonnes de nickel dans sa mine nommée Kabanga. Avec le prix actuel du nickel (environ 20 000 $/tonne), ces trois pays devraient engranger des recettes de 116 milliards $ au cours des 3 à 5 prochaines décennies.
La Zambie a atteint en 2020, un record historique en matière de production de cuivre. Elle a extrait plus de 882 000 tonnes de ce minerai et prévoit d’atteindre 900 000 tonnes en 2021. Elle occupe le 7e rang au classement mondial des pays produisant ce minerai. La Zambie intervient également dans l’industrie du cobalt. Elle est classée 8e à l’échelle mondiale.
Ces pays pourraient voir leur situation économique s’améliorer au cours des années à venir. Toutefois, leurs performances seront fonction de la vitesse à laquelle s’effectuera la transition vers les énergies renouvelables.
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