Le retard dans le paiement des subventions pétrolières cause actuellement des pénuries de carburant dans les principales villes kényanes.
Au Kenya, les retards de paiement des subventions ont entraîné des pénuries d’essence dans tout le pays. De longues files d’attente dans les stations-service ont été observées ce week-end, rapporte Bloomberg.
En effet, près de 113 millions $ devaient être payés par le gouvernement aux compagnies pétrolières afin d’empêcher la montée des prix de l’essence, au cours des derniers mois. Toutefois, ce montant n’a toujours pas été versé aux sociétés concernées. « Il y a eu des retards dans le versement des indemnités du fonds de stabilisation. Cela a conduit un certain nombre de sociétés pétrolières à retarder les ventes sur le marché local », a déclaré l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA).
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Les autorités tentent de rassurer
De leur côté, les autorités indiquent que le pays détient un stock suffisant de carburant et attribuent les pénuries à des achats de panique la semaine dernière, suite à la réduction de l’approvisionnement par certaines entreprises. Par ailleurs, les fonds sont en cours d’audit et seront payés « sous peu », a indiqué le secrétaire d’État au pétrole, Andrew Kamau, à Bloomberg.
Les subventions du gouvernement ont permis de maintenir les prix de l’essence à 129,72 shillings le litre et à 110,60 shillings pour le diesel, pendant cinq mois. Mais le mois dernier, les autorités ont été contraintes d’augmenter légèrement les tarifs en raison de la hausse mondiale des prix du pétrole. Le litre d’essence se vend désormais à 134,72 shillings et le diesel à 115,60 shillings à Nairobi, la capitale. Sans les subventions, les prix auraient bondi respectivement à 155 et 143 shillings dans la capitale, selon l’EPRA.
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