La piraterie maritime fait perdre 1,9 milliard $ au Golfe de Guinée chaque année selon l’ONUDC

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Une nouvelle forme de piraterie maritime pourrait se développer dans le Golfe de Guinée, alertent les responsables onusiens.

L’agence onusienne a indiqué hier que la région était désormais menacée par des nouvelles formes de piraterie. Elle invite les dirigeants à renforcer leur coopération pour mieux sécuriser leurs espaces maritimes.

Le Golfe de Guinée perd plus de 1,9 milliard $ chaque année à cause de la piraterie maritime, selon Ghada Waly ), directrice exécutive de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). La responsable onusienne s’est néanmoins réjouie de la réduction des attaques dans la région au cours des derniers moins. Les cas d’incidents liés à la piraterie, y compris les vols et les enlèvements, sont passés de 123 en 2020 à 45 en 2021. Entre janvier et juin 2022, on n’en a compté que 16.

Selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, cette baisse a été favorisée par l’augmentation des patrouilles navales dans le Golfe de Guinée et les diverses condamnations qui ont été prononcées contre les pirates au Nigeria et au Togo. De telles actions ont eu des « effets dissuasifs » selon Antonio Guterres.

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Le calme avant la tempête ?

Une nouvelle menace plane désormais sur les pays du Golfe de Guinée, alerte l’ONUDC. Les pirates pourraient bientôt se lancer dans de nouvelles formes de crimes pouvant leur rapporter plus d’argent, selon les recherches de l’agence onusienne. Les nouvelles pratiques qu’ils envisagent comprennent le soutage et la contrebande du pétrole. Ils les considèrent comme des activités « à la fois moins risquées et plus rentables » a déclaré Martha Pobee, sous-secrétaire générale de l’ONU en Afrique, citée par l’Associated Press.

Il urge selon l’ONUDC de prendre des mesures collectives et préventives contre la résurgence de la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée. Pobee recommande aux dirigeants de la région de renforcer leur coopération pour créer un « environnement maritime stable et sécurisé ». Il faudra également s’attaquer aux conditions sociales et économiques qui rendent le Golfe de Guinée propice aux crimes maritimes. Parmi celles-ci figure en premier lieu le chômage des jeunes. À cela s’ajoute le manque d’accès aux services de base et à l’assistance publique.

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Fidèle DJIMADJA