Dans le cadre de l’enquête sur l’assasinat du journaliste camerounais Martinez Zogo, plusieurs personnes ont été arrêtées. La Présidence a indiqué qu’il s’agissait de personnes « fortement suspectées » dans le dossier Zogo.
Feu Martinez Zogo était l’ancien directeur général de la radio privée Amplitude FM. Après qu’il a dénoncé des malversations financières de plusieurs personnes haut placées, il a été enlevé, torturé et assassiné. Son corps a été découvert cinq jours après son enlèvement, en état de décomposition. Suite à ce meurtre, le président de la République, Paul Biya a donné les instrtuctions pour l’ouverture d’une enquête.
L’enquête a permis de mettre la main sur plusieurs personnes qui sont « fortement suspectées » d’être impliquées dans l’assassinat du journaliste camerounais. D’autres personnes sont encore recherchées dans le cadre de l’enquête. C’est en substance ce qui ressort du communiqué du ministre d’État et secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh publié jeudi dernier. Le communiqué n’est pas allé dans les détails de l’affaire. Toutefois, le ministre d’État a précisé que les procédures sont en cours pour identifier toutes les personnes impliquées et « le degré d’implication des uns et des autres » dans le dossier Zogo.
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Les Camerounais demandent justice pour Martinez Zogo
Ce scénario politique désolant avait indigné les populations camerounaises qui avaient déclenché des mouvements populaires pour que justice soit rendue. À l’étranger, les Camerounais de la diaspora ne sont pas restés cois.
Dans une tribune publiée jeudi dernier par le journal Le Monde, plusieurs personnalités camerounaises avaient haussé le ton pour s’insurger contre cette barbarie. Calixthe Beyala et Achille Mbembe ont particulièrement fait part de leur « vive préoccupation face à la tournure violente du débat public ». La population déplore le secret entretenu autour de l’enquête depuis son ouverture. Tous protestent contre la « longue tradition de banalisation de l’impunité » et d’intimidation mise en place par le gouvernement Biya depuis des décennies.
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