Ghana : Les pourparlers en cours avec le FMI n’entraîneront pas une restructuration de la dette (Président Akufo-Addo)

0
621
Addo
Le président Nana Akufo-Addo rassure les investisseurs internationaux que la dette ghanéenne ne sera pas restructurée.

Les autorités ghanéennes ont entamé des discussions avec le FMI depuis juillet dernier. Un accord entre les deux parties pourrait rapporter un financement de 2 milliards $ ou plus à l’État.

Le Ghana n’aura pas à restructurer sa dette avant de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Le président Nana Akufo-Addo a tenu un discours hier dimanche pour rassurer les investisseurs internationaux. Des rumeurs circulent depuis quelques semaines sur une éventuelle restructuration de la dette qui aurait été exigée par le prêteur basé à Washington. « Aucun investisseur individuel ou institutionnel (…) ne perdra son argent à la suite de nos négociations avec le FMI. Il n’y aura pas de coupe de cheveux » a déclaré le chef de l’État.

Lire aussi : Ghana : La restructuration de la dette affecterait le secteur bancaire local (Fitch) 

Le Ghana a entamé des discussions avec le FMI depuis juillet dernier pour sortir de sa crise financière et économique. Un accord avec l’institution pourrait rapporter un financement de 2 milliards $ ou plus à l’État. Le pays anglophone traverse actuellement une crise historique qui a porté l’inflation à plus de 37 %, soit le niveau le plus élevé de ces 21 dernières années. Le cedi s’est déprécié de 20 % face au dollar américain depuis le début de l’année 2022.

Les députés du parti au pouvoir, le New Patriotic Party (NPP), ont demandé au président de destituer le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta. Ils accusent l’ancien banquier d’avoir occasionné tous les problèmes que traverse le pays actuellement. Le chef de l’État leur a demandé d’attendre la fin des négociations avec le FMI avant tout éventuel remaniement dans le gouvernement. D’après lui, les discussions sont « à un stade avancé et se poursuivent bien ». Toute modification gouvernementale à l’heure actuelle pourrait affecter l’évolution de ces pourparlers.

Lire aussi : 25 pays africains ont besoin d’une restructuration de dette immédiate (PNUD)

Fidèle DJIMADJA