À Kinshasa, des experts du domaine des transports ont suggéré le recours au transport fluvial pour désengorger les routes de la ville. Selon eux, le fleuve Congo offre une voie naturelle sous-exploitée qui pourrait résoudre les problèmes de mobilité de la population.
En vue de résoudre les problèmes de congestion routière à Kinshasa, des experts en mobilité ont récemment proposé l’utilisation du transport fluvial comme solution alternative. Cette proposition intervient alors que Kinshasa continue de souffrir de graves problèmes d’embouteillages, entravant la mobilité des habitants et des biens. L’initiative est portée par le professeur Willy Mbalanda, un expert en mobilité. Elle suscite l’intérêt en raison de son potentiel à réduire les embouteillages chroniques qui étouffent la capitale de la République démocratique du Congo.
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Relier le fleuve Congo aux voies terrestres et ferroviaires
Soulignant l’importance du fleuve Congo, le Professeur fait savoir qu’il est une voie naturelle inexploitée. « Le fleuve est un don de Dieu pour la ville de Kinshasa. C’est une route naturelle que nous n’arrivons pas à capitaliser », a-t-il indiqué. Willy Mbalanda a aussi expliqué que les usagers pourront partir de la commune de la Gombe vers celle de N’sele en utilisant une voie naturelle qu’est le fleuve.
D’après lui, il est essentiel de connecter le fleuve Congo par des routes et des chemins de fer pour améliorer la mobilité dans la ville. L’ingénieur Vale Manga, un expert en transport multimodal, a également exprimé son soutien à cette idée. Il a rappelé que par le passé, la plupart des populations qui se rendaient à Kinshasa utilisaient la voie fluviale comme principale route d’accès à la ville.
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Le transport fluvial, futur moyen de transport de masse
Pour Vale Manga, le transport fluvial, tout comme le chemin de fer, pourrait devenir un moyen de transport de masse. « Nous avons une courte distance entre le centre-ville, c’est-à-dire le port fluvial de l’office national de transport (ONATRA) jusqu’à Maluku. Il y a quelques quais et on peut en construire d’autres à partir desquels partiraient des nouvelles routes asphaltées pour connecter certains réseaux qui existent déjà », a-t-il expliqué.
Le transport fluvial, un moyen pour diversifier les transports
Selon ces experts, la diversification des moyens de transport à Kinshasa permettrait de fluidifier la circulation des personnes et des biens dans la ville. Actuellement, malgré l’acquisition de 10 000 bus depuis 1974 par diverses sociétés de transport en commun, la mobilité de la population reste insatisfaisante.
L’idée de capitaliser sur le fleuve Congo comme solution au problème de congestion routière à Kinshasa est prometteuse et pourrait transformer la mobilité dans cette mégapole africaine. Elle mérite une étude approfondie et une considération sérieuse de la part des autorités locales pour offrir aux citoyens une alternative viable aux embouteillages qui paralysent actuellement la ville.
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