Le pays a connu au cours de ces dernières années, plusieurs scandales liés à la corruption, notamment dans le secteur minier. Ses dirigeants se sont toutefois engagés à assainir leurs politiques publiques et mieux lutter contre le phénomène.
La République démocratique du Congo (RDC) pourrait rejoindre la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) d’ici la fin de ce mois. La décision sera prise lors des prochaines réunions plénières de l’organisme intergouvernemental. La liste grise du GAFI regroupe les pays du monde qui ont été mis sous surveillance renforcée en matière de corruption. Ceux-ci doivent suivre un programme de réformes profondes et importantes pour mieux lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent.
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Rejoindre la liste grise du GAFI « ne constitue pas une sanction » selon la cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF). Les pays qu’on classe dans cette catégorie s’engagent en effet « à résoudre rapidement les lacunes stratégiques identifiées dans les délais convenus » indique le GAFI sur son site. Il n’en demeure pas moins que le fait d’« être placé sur la liste grise n’est pas la situation idéale pour notre environnement » a déclaré Willy Mulamba, chef de l’association bancaire congolaise, cité par Bloomberg.
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« Cela aura un impact sur notre capacité à mener le commerce international de manière fluide » a-t-il expliqué. Le gouvernement congolais s’est toutefois engagé à réaliser toutes les actions qui seront recommandées par le GAFI pour se mettre aux normes. Il s’est donné pour mission d’améliorer « son dispositif national anti-blanchiment » a déclaré la CENAREF. « Nous restons très confiants qu’être sur la liste grise ne sera pas un statut permanent pour le pays » rassure Mulamba.
Pour rappel, le GAFI a été créé en 1989 et compte à ce jour 39 membres dont 37 pays et 2 organisations régionales. Sa liste grise regroupait 23 nations en juin dernier. Toutes se sont engagées à tout faire pour sortir de cette catégorie à moyen terme.
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