Cette mesure fait partie de la nouvelle politique de défense du pays. Le gouvernement congolais compte faire de son armée une force de dissuasion à l’instar des puissances militaires du monde. Un financement de 1 milliard $ par an est prévu pour le secteur à partir de 2023.
La République démocratique du Congo (RDC) a mis en place une nouvelle politique de défense qui a été présentée par les autorités cette semaine. Ce plan ambitionne de porter l’effectif de l’armée à environ 500 000 hommes. Le nombre actuel est « peut-être de 150 000 hommes. C’est insuffisant pour 100 millions d’habitants » a déclaré le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda Rukemba.
Selon lui, une armée d’au moins 500 000 hommes correspond mieux à la taille de la population congolaise. Il faisait ainsi le parallèle avec les puissances militaires du monde telles que les États-Unis et la Chine. « Les USA ont à peu près 350 millions d’habitants et ont une armée d’environ 1,4 million d’hommes actifs. La Chine en a presque trois millions » a-t-il indiqué lors de la présentation de la nouvelle politique de défense.
La taille visée par le gouvernement permettra également de rendre l’armée beaucoup plus dissuasive. « Cette dissuasion est fondée par le fait que le Congo-Kinshasa a du miel, de l’or et d’autres richesses. Si ce miel n’est pas protégé d’une certaine façon, même quelqu’un qui n’a pas vraiment envie de nuire au Congo pourra malgré tout être tenté » a expliqué Kabanda.
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Les réformes de la nouvelle politique de défense
Le plan de défense dévoilé cette semaine prévoit un financement d’un milliard $ par an pour le secteur. Le service militaire obligatoire sera instauré pour tous les diplômés du cours secondaire. Une « école de cadets » sera également créée pour les « vocations militaires ». Les militaires retraités formeront une armée de réservistes.
« Nous avons pensé qu’il faut instaurer un système de service militaire contractuel pour certains cadres techniques scientifiques qui seraient affectés dans nos laboratoires de recherche avec un contrat de 5 ans, de 10 ans, comme cela se fait dans certains pays » a indiqué le ministre Kabanda, cité par l’Agence Anadolu. L’armée sera par ailleurs dotée d’un système de lutte contre la cybercriminalité et la criminalité transfrontalière.
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