Une étude récente d’Oxford Economics Africa montre que le réchauffement climatique pourrait entraver la croissance économique de certains pays africains. Selon le rapport, les catastrophes naturelles vont s’accélérer en Afrique si rien n’est fait.
Selon le rapport « Understanding Africa’s Climate Risks » d’Oxford Economics Africa, les catastrophes naturelles s’accéléreront en Afrique si les températures mondiales continuent d’augmenter. L’étude estime que l’absence d’action climatique entravera la croissance économique de la plupart des pays africains.
L’augmentation des températures affectera le PIB de certains pays, dont le Ghana.
Selon le rapport, si aucune action d’adaptation ou d’atténuation du climat n’est mise en œuvre, les pays dont les températures annuelles dépassent 15°C connaîtront une détérioration exponentielle de leur croissance. Le Ghana, sera l’un des pays dont la croissance économique sera la plus affectée. La température moyenne dans ce pays d’Afrique de l’Ouest devrait atteindre 28°C d’ici 2050. Sur cette période, le pays connaîtra un PIB inférieur d’au moins 24,3 % aux niveaux de référence, rapporte African Business.
Outre le Ghana, les autres pays menacés de contraction économique sont le Botswana, le Mozambique, la Tanzanie, le Nigeria, la Zambie, l’Ouganda, Maurice, l’Afrique du Sud et le Kenya. « Les températures moyennes des pays africains sont bien supérieures à 15°C, dans une fourchette de 25°C à 30°C, ce qui signifie que toute augmentation supplémentaire de la température par rapport à la situation actuelle nuira à leur PIB », explique Felicity Hannon, directrice associée d’Oxford Economics Africa. Tous les pays africains verraient leur situation se dégrader si les températures continuent de croître. Toutefois, la mesure dans laquelle ils seraient affectés varie en fonction de l’état de leurs économies, a-t-elle expliqué.
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L’Afrique reste vulnérable aux impacts climatiques en raison de sa faible capacité d’adaptation
Dans le cadre d’un scénario « net-zéro », Les pays connaitront tous une hausse des revenus, mais une vision à long terme est nécessaire, selon le rapport. « Les pires contrevenants en matière d’émissions de carbone sont les moins touchés par la variabilité du climat ; essayer de faire en sorte que les gens pensent à long terme est donc une tâche énorme », indique l’étude. Le continent africain reste vulnérable aux effets du changement climatique en raison de sa capacité financière relativement faible à s’adapter et à atténuer ces risques.
Un investissement mondial de 2 700 milliards $ par an sera nécessaire pour atteindre la neutralité carbone
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), un investissement annuel mondial de 2 700 milliards $ dans le secteur de l’énergie sera nécessaire pour atteindre la neutralité carbone. Cela représente le double des niveaux d’investissement actuels. Oxford Economics Africa estime que 50 % des investissements mondiaux dans le secteur de l’énergie proviendront du secteur privé. L’autre moitié proviendra des gouvernements. Selon l’auteur du rapport, le monde doit réfléchir à la manière de débloquer les investissements dans les économies émergentes avant la COP27 en Égypte.
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