Le réchauffement climatique menace de plus en plus la vie sur Terre. « (…) Au cours des 40,50 ou 60 prochaines années, 500 000 à 1 million d’espèces animales ou végétales pourraient disparaître » a déclaré Bruno David, président du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), cité par Les Echos. Avant l’ère de la révolution industrielle qui a conduit à la hausse sans précédent des émissions de gaz à effet de serre, il n’y avait que 20 % des espèces qui disparaissaient chaque million d’années. Elles étaient aussitôt remplacées par de nouvelles, précise Bruno David. « Mais nous sommes aujourd’hui sur une trajectoire qui, extrapolée sur 1 million d’années, aboutirait au chiffre de 8 000 % pour les mammifères » a-t-il indiqué.
Le nombre d’espèces pouvant disparaître, au cours des 60 prochaines années, représente entre 5 et 10 % des êtres vivants sur la Terre. Même s’il semble assez bas, ce pourcentage traduit déjà un énorme risque. En effet, les scientifiques ignorent à partir de quel taux, l’extinction des espèces prendra une allure incontrôlable. À ce moment, l’effondrement de l’écosystème mondial sera inévitable. Déjà, « à certains endroits, la chaîne du vivant est en train de s’effondrer » prévient Pierre Dubreuil, DG de l’Office français de la biodiversité (OFB). Il explique qu’ « il y a une accélération sans précédent de l’extinction de la biodiversité ». « Celle-ci est d’origine anthropique » poursuit-il. Autrement dit, elle est due à la présence des humains.
La Terre est désormais à l’ère de la sixième extinction selon les scientifiques qui préfèrent l’appeler l’ « entrée dans l’anthropocène ». Ce terme traduit l’avènement d’une nouvelle époque géologique où les hommes constituent la principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. « C’est l’âge des humains ! Celui d’un désordre planétaire inédit » selon François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement.
Pour rappel, la température à la surface de la terre a cru de plus de 1,09 °C entre 2011 et 2020. Cette hausse a entraîné l’élévation du niveau de la mer et l’intensification des cyclones. La sécheresse s’est accentuée dans les régions tropicales, provoquant la canicule, les ravages de forêts, la famine, etc.
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