Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), près de 204 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire cette année. Dans plusieurs régions, les populations sont menacées par les conflits, les urgences climatiques, la faim et les déplacements forcés.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a débloqué vendredi 100 millions $ du Fonds central d’intervention d’urgence (CERF). Cette enveloppe soutiendra des opérations humanitaires sous-financées dans 11 pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et du Moyen-Orient.
« Des millions de personnes souffrent de difficultés sans précédent lors de conflits, de sécheresses, d’inondations et d’autres urgences humanitaires où l’ampleur des besoins dépasse largement les ressources dont nous disposons. Cette allocation du CERF permettra de s’attaquer à ce problème de front », a déclaré Martin Griffiths dans un communiqué.
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Sept pays africains dont trois francophones
Le financement du CERF permettra de combler les lacunes et de remédier aux déséquilibres de financement. Elle permettra d’intensifier les opérations humanitaires dans plusieurs pays africains, tels que le Soudan du Sud (14 millions de $), le Nigeria (10 millions $), l’Ouganda (8 millions $) et le Mozambique (5 millions $). En région francophone, trois pays bénéficieront de l’aide, à savoir le Mali (7 millions $), le Cameroun (6 millions $), l’Algérie (3 millions $).
Grâce à ce financement supplémentaire, le CERF a alloué un montant record de 250 millions $ cette année, par le biais de son guichet des urgences sous-financées. « Je remercie les donateurs qui ont déjà généreusement promis 502 millions $ pour le CERF cette année et je demande instamment à tous les donateurs de continuer à se concentrer sur ces crises sous-financées », a affirmé Martin Griffiths.
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