L’ONU a besoin de plus de ressources pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel (António Guterres)

0
1078
Guterres-au-Niger
Antonio Guterres, Secrétaire Général de l'ONU, en visite au Niger.

La lutte contre le terrorisme dans la région sahélienne nécessite plus de moyens, selon le chef de l’Organisation des Nations Unies (ONU), actuellement en visite au Niger.

Le nombre d’attaques terroristes dans la région du Sahel n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années. Plus de ressources sont nécessaires pour s’attaquer au problème, a déclaré lundi le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

S’exprimant lors d’une rencontre avec le président nigérien, Mohamed Bazoum, il a déclaré que le terrorisme n’est « pas seulement une question régionale ou africaine, mais bien une menace globale ». Il a réitéré son appel à investir davantage dans la lutte contre le phénomène, car indique-t-il, « la paix, la stabilité et la prospérité du Sahel représentent une priorité absolue pour les Nations Unies ».

Dans ce sens, le président nigérien mènera, avec l’ONU, une évaluation stratégique sur la sécurité au Sahel. Elle permettra d’élaborer des recommandations sur la manière de renforcer la réponse internationale à la crise sécuritaire existant dans la région. L’évaluation sera effectuée en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Secrétariat conjoint du G5-Sahel.

Lire aussi : La SADC crée un centre régional de lutte contre le terrorisme

Le Sahel, la région la plus touchée

Selon le dernier Indice mondial du terrorisme (IMT), le Sahel serait devenu le nouvel épicentre du terrorisme. Le nombre de décès liés au phénomène a décuplé dans la région depuis 2007.

L’Afrique sahélienne a enregistré 48 % du nombre total des décès dus au terrorisme en 2021. Quatre des dix pays ayant enregistré les plus fortes augmentations se trouvaient également dans la région. Il s’agit du Niger, du Mali, de la RDC et du Burkina Faso.

Lire aussi : L’Afrique bénéficiera de 250 millions de dollars pour soutenir ses populations 

Plusieurs facteurs contribuent à aggraver le phénomène, tels qu’une forte croissance démographique, le manque d’eau et de nourriture et le changement climatique. L’indice montre également que le terrorisme se concentre davantage dans les régions déjà touchées par des conflits. Celles-ci ont enregistré près de 97 % de tous les décès liés au phénomène.

Lire aussi : L’Afrique a enregistré près de 48 % des décès liés au terrorisme en 2021 (IMT)