La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise SHELL est accusée par plus de 11 000 Nigérians devant la Haute Cour de Londres. Les habitants du delta du Niger réclament à la société pétrolière, une indemnisation pour la perte de leurs moyens de subsistance.
Les différentes plaintes enregistrées vont permettre de définir l’implication ou non des multinationales dans les actions de leurs filiales à l’étranger. Des poursuites judiciaires avaient été engagées contre la société pétrolière deux années plus tôt. La Cour suprême du Royaume-Uni avait autorisé, en 2021, 42 500 agriculteurs et pêcheurs nigérians à poursuivre Shell devant les tribunaux anglais. Il est notamment reproché à SHELL de polluer l’environnement en y déversant du pétrole. Les activités de la société pétrolière ont détruit des fermes, contaminé l’eau potable et nui à la vie aquatique. Les juges instruits du dossier avaient établi que SHELL était en partie responsable, car elle exerçait un contrôle important sur sa filiale nigériane SPDC.
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Des plaintes accumulées pour l’entreprise anglo-néerlandaise
Selon les informations communiquées par le cabinet Leigh Day jeudi dernier, 11 317 plaintes de personnes physiques ont été déposées contre la société. Leigh Day mentionne également le dépôt de 17 plaintes d’institutions, dont des églises et des écoles de la communauté d’Ogale. Ces plaintes s’ajoutent à celles de la communauté Bille en 2015, portant à un effectif total de 13 652, le nombre de villageois exigeant une indemnisation de SHELL pour les dommages subis. Le cabinet d’avocats Leigh Day a informé de la “ tenue d’une audience de gestion de l’affaire au printemps 2023 “ avant le procès définitif. Pour la société SHELL, les déversements liés aux plaintes d’Ogale et de Bille étaient dus à l’intervention illégale de tiers, notamment le sabotage des pipelines. Un des porte-paroles de l’entreprise a toutefois expliqué que SPDC continuerait à nettoyer les zones touchées.
Pour rappel, les cas de déversement de pétrole dans le delta du Niger sont fréquents dans cette zone géographique en proie à la pauvreté, la pollution, la corruption et la violence.
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