L’Afrique a besoin de meilleurs systèmes d’alerte météorologique (Mo Ibrahim)

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De meilleurs systèmes d’alerte précoce sont nécessaires en Afrique pour anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes.

À l’heure actuelle, seules 22 % des stations météorologiques africaines répondent aux exigences du système mondial d’observation du climat. Par ailleurs, ces stations sont peu nombreuses et inégalement réparties sur le continent.

De meilleurs systèmes d’alerte précoce sont nécessaires en Afrique pour anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes, qui infligent de lourds dégâts au continent. L’alerte a été lancée cette semaine par le philanthrope soudanais Mo Ibrahim.

« Nous n’avons pas voix au chapitre dans les discussions sur le climat mondial, car nous manquons de solides capacités de recherche », a déclaré Mo Ibrahim à l’Associated Press. Selon lui, l’Afrique doit contribuer à « définir l’ordre du jour » de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat qui se tiendra en Égypte en novembre.

Un manque de données cruciales

En Afrique, les stations météorologiques sont peu nombreuses et inégalement réparties, ce qui entraîne un manque critique de données climatiques. Les experts affirment que le fait de disposer d’une plus grande fréquence de données fiables peut aider à prévoir et à planifier les futurs événements météorologiques extrêmes, en atténuant leur impact sur la vie humaine.

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L’agence météorologique de l’ONU a désigné les régions d’Afrique centrale et d’Afrique du Nord comme étant les plus touchées par l’absence de données météorologiques. Cette situation entraîne, selon elle, des marges d’erreur importantes dans la prévision des tendances pluviométriques. À titre d’exemple, la Corne de l’Afrique et les régions septentrionales du continent subissent actuellement des épisodes de sécheresse qui n’ont pas pu être anticipés.

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Près d’un quart du continent exposé

La fondation Mo Ibrahim estime que certains des pays les plus vulnérables aux conditions météorologiques extrêmes dans le monde se trouvent en Afrique. Au moins 20 % de la population du continent est considérée comme étant la plus exposée. Un rapport publié par la fondation estime également que le continent compte 10 millions de personnes déplacées en raison du changement climatique.

Plus tôt cette année, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a chargé l’Organisation météorologique mondiale de veiller à ce que « chaque personne sur terre soit protégée par des systèmes d’alerte précoce » d’ici cinq ans. À l’heure actuelle, seules 22 % des stations météorologiques africaines répondent aux exigences du système mondial d’observation du climat. L’agence météorologique des Nations unies devrait présenter un plan d’action sur la manière d’atteindre son objectif quinquennal lors de la COP27.

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