L’ancien président de la Côte d’Ivoire a proposé des pistes de solutions à la CEDEAO pour lutter efficacement contre le djihadisme. Prenant exemple sur les présidents Malien et Burkinabè, Laurent Gbagbo propose la création d’une « brigade anti-jihadiste ».
Les recommandations de l’ancien président ivoirien tirent leurs sources du mode opératoire déployé au Mali et au Burkina Faso. Selon lui, le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré ont le soutien des populations grâce à leur engagement dans la lutte contre le djihadisme. « Ils ont promis de lutter contre les jihadistes et ils luttent contre les jihadistes » a déclaré l’ancien chef d’Etat ivoirien pendant sa visite à Bayota, dans le Centre-est de la Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo a souligné que le capitaine Ibrahim Traoré « n’est même plus à son bureau, il est sur le terrain ». D’après ses dires, c’est le socle de la confiance que la population accorde à ces deux hommes. Il y a donc lieu pour la CEDEAO de mettre en place une brigade « anti-jihadiste » plutôt que de vouloir dicter manu militari le processus d’organisation des élections.
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Une unité spéciale à double responsabilité
La brigade de lutte contre le djihadisme devra réunir « tous les militaires de tous les pays de la CEDEAO ». Constamment en patrouille, la brigade aura pour principale mission de « lutter contre le jihadisme ». La création de cette unité spéciale va également éviter aux pays d’Afrique de l’Ouest d’avoir recours aux « troupes européennes ». Il ne s’agit pas de se passer définitivement du soutien des pays européens. Cependant, Laurent Gbagbo estime que l’Afrique de l’Ouest peut efficacement lutter contre le djihadisme si les voix des peuples sont unies.
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Il considère à cet effet la CEDEAO comme le moteur de cette prise de décision importante. Pour information, les États dirigeants de la CEDEAO ont décidé, le 4 décembre dernier à Abuja, de la création d’une force régionale. Elle sera chargée de lutter contre le djihadisme, les coups d’Etat pour restaurer le quiétude dans la sous région.
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