Le trafic de faux médicaments atteint un taux très élevé dans le Sahel

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Médicaments
L'ONUDC dénonce la contrefaçon des produits pharmaceutiques au Sahel.

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié, mardi dernier, son rapport sur le trafic des produits médicaux. Selon ledit document, 50% des médicaments commercialisés dans le Sahel sont falsifiés ou de mauvaise qualité.

Spécifiquement, cinq pays du Sahel ont été indexés par l’ONUDC dans le rapport.  Il s’agit de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad. Ces pays sont constamment en proie à des violences de divers ordres dont notamment celles de groupes armés et djihadistes. Dans la plupart des cas, les faux médicaments, vendus dans les pays du Sahel, sont soustraits de la chaîne d’approvisionnement depuis l’Europe. Quelques fois, les vérifications de la chaîne de distribution se font depuis la Chine et l’Inde pour trier et mettre à l’écart ces produits nuisibles pour la santé. Les médicaments décriés transitent ensuite par les ports de mer de Guinée, du Ghana, du Bénin et du Nigeria avant d’être introduits dans le Sahel.

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Des chiffres alarmants

Selon l’ONUDC, les chiffres de la marchandise trafiquée ne peuvent pas être très exactement définis. Cependant, « les études indiquent un pourcentage de médicaments, de qualité inférieure ou falsifiés sur le marché, allant de 19 à 50% ». Les acteurs de ces activités frauduleuses occupent des postes capitaux dans la chaîne de distribution légale des médicaments. Le réseau est souvent constitué des employés de firmes pharmaceutiques, des agents de sécurité et des vendeurs de rue. L’ONUDC a relevé dans son rapport que les groupes armés sont moins impliqués dans ce trafic, contrairement aux annonces régulièrement enregistrées à cet effet. Pour rappel, plusieurs pays du Sahel comme le Burkina, le Mali, le Niger livrent, depuis des années, une guerre sans relâche contre le terrorisme qui fait des milliers de morts et de déplacés.

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