Près de la moitié de la population mondiale se nourrit mal. 48 % des humains mangent trop ou trop peu. Ceci a des conséquences néfastes pour leur santé. C’est ce que révèle le rapport annuel intitulé Global nutrition report (GNR).
Selon le GNR, près de la moitié de la population mondiale se nourrit mal. Cette situation a des conséquences négatives à la fois sur leur santé, mais aussi sur l’environnement. la publication rassemble des données fournies par les Nations Unies, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Une cause importante de mortalité
Les taux de mortalité liée aux régimes alimentaires sont en hausse dans la plupart des régions. Les décès causés oar une mauvaise alimentation ont augmenté de 15 % depuis 2010. Les maladies liées à la malnutrition sont désormais responsables de plus de 12 millions de décès chez les adultes. Ce chiffre représente un quart (26 %) de tous les décès d’adultes chaque année.
La plus grande proportion de décès prématurés liés aux risques alimentaires est enregistrée en Europe et en Amérique du Nord. Elle est estimée à 31 % pour chaque région. Pendant ce temps, l’Afrique affiche les taux les plus faibles, ceux-ci atteignant néanmoins des niveaux notables (17 %).
Retard de croissance et obésité
Selon le rapport, huit des neuf objectifs nutritionnels fixés par l’OMS pour 2025 risquent de ne pas être atteints. Ceux-ci concernent notamment la réduction des retards de croissance chez les enfants et de l’obésité chez les adultes.
Les données du GNR révèlent que 150 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance. Plus de 45 millions d’entre eux sont émaciés (trop minces pour leur taille) et près de 40 millions sont en surpoids.
En outre, 40 % des adultes (2,2 milliards de personnes) sont en surpoids ou obèses. L’autre préoccupation majeure émergeant de ces données est que la hausse de l’obésité chez les adultes est en hausse permanente dans toutes les régions du monde.
Un effet néfaste sur l’environnement
La demande alimentaire mondiale a généré près de 35 % des émissions de gaz à effet de serre en 2018. Par rapport à 2010, les effets de la demande alimentaire sur l’environnement ont augmenté de 14 %. « Les aliments d’origine animale ont généralement une empreinte environnementale par produit plus élevée que les aliments d’origine végétale », indique le rapport.
Ces aliments sont majoritairement consommés dans les pays à revenu élevé. Les régimes alimentaires de l’Amérique du Nord sont ceux qui ont le plus d’effets néfaste sur l’environnement. Par contre, les régimes africains et asiatiques sont ceux qui en ont le moins.
Cependant, aucune région n’est en bonne voie d’atteindre les objectifs visant à limiter l’impact de l’alimentation sur l’environnement. « Chaque région doit modifier ses régimes alimentaires à grande échelle pour parvenir à une alimentation saine et durable qui mettra fin à toutes les formes de malnutrition, tout en préservant la santé de la planète », a souligné le GNR.
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