Un rapport du PNUE identifie 3 problèmes qui menacent la santé publique et l’environnement

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Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE


Les feux de forêt, la pollution sonore et la perturbation du cycle de vie des systèmes naturels constituent une menace pour la santé et l’environnement… C’est ce que révèle un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).


La dernière édition du rapport « Frontières » du PNUE identifie trois problèmes qui menacent la santé publique mondiale et l’environnement. Il s’agit des incendies de forêt, de la pollution sonore urbaine et de la perturbation du cycle de vie des systèmes naturels. Selon le rapport, ces trois questions constituent des problèmes critiques pour l’environnement. Le rapport est intitulé « Bruit, flammes et décalages : questions émergentes d’ordre environnemental ». Les trois problèmes environnementaux identifiés « méritent l’attention et l’action des gouvernements et du grand public », a déclaré Inger Andersen. Elle est la directrice exécutive du PNUE. Selon elle, ces problèmes mettent en évidence le besoin urgent de s’attaquer à la triple crise mondiale. Il s’agit du changement climatique, de la pollution et de la perte de biodiversité.

La pollution sonore, responsable de 12 000 décès prématurés chaque année


Le rapport du PNUE estime que les bruits élevés et indésirables provenant du trafic routier, des chemins de fer ou des activités de loisirs affectent la santé. Ces bruits exposent les populations à des maladies cardiaques. Ils entraînent également des troubles métaboliques tels que le diabète, des déficiences auditives et des problèmes de santé mentale. Selon le rapport, la pollution sonore est responsable de 12 000 décès prématurés chaque année dans l’UE. En outre, la pollution sonore affecte les animaux. Ce problème altère la communication et le comportement des espèces comme les oiseaux, les insectes et les amphibiens.
Toutefois, les sons naturels sont bénéfiques pour la santé, indique le rapport. 


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« Les urbanistes devraient donner la priorité à la réduction du bruit à sa source, aux investissements dans la mobilité alternative et aux infrastructures urbaines qui créent des paysages sonores positifs, tels que des ceintures d’arbres, des murs verts, des toits verts et davantage d’espaces verts dans les villes », suggère le PNUE.

67% des incendies de forêt sont en Afrique

Le rapport indique qu’environ 423 millions d’hectares ou 4,23 millions de km2 de la surface terrestre sont brûlés par an entre 2002 et 2016. Près de 67 % de la superficie mondiale annuelle brûlée se trouvait en Afrique, révèle le rapport. Ces feux de forêt sont parfois causés par des conditions météorologiques dangereuses dues au changement climatique.

Selon le rapport, la fumée et les particules émises par les feux de forêt affectent la santé des personnes vivant dans des zones venteuses. Les feux de forêt génèrent du carbone noir et d’autres polluants qui peuvent polluer les sources d’eau. Ces polluants peuvent transformer des puits de carbone tels que les forêts tropicales en sources de carbone. Le rapport recommande d’investir dans la réduction des risques d’incendie de forêt. Des approches de gestion préventive devront également être développées. Le rapport suggère d’améliorer les capacités de télédétection, comme les satellites, les radars et la détection des éclairs.

Le changement climatique perturbe le cycle de vie des espèces

Selon le PNUE, les perturbations du cycle de vie au sein des systèmes naturels sont causées par le changement climatique. Les changements se produisent lorsque les espèces modifient le calendrier des étapes de leur cycle de vie. Ceci en réponse à l’évolution des conditions environnementales modifiées par le changement climatique. Toutefois, « les espèces en interaction dans un écosystème ne modifient pas toujours le calendrier de la même façon ni au même rythme », indique le rapport.

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En cas de perturbation, les plantes modifient leur cycle de vie plus rapidement que les herbivores, indique le rapport. Le phénomène affecte davantage les espèces migratrices. Il empêche les indices climatiques locaux de prédire avec précision les conditions sur les sites de destination et de repos tout au long de leur voyage, indique le PNUE. « Il est essentiel de limiter le rythme du réchauffement en réduisant les émissions de CO2 », recommande le rapport.