La loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) offre aux pays d’Afrique subsaharienne un accès en franchise de droits aux États-Unis.
Les États-Unis ont retiré le Burkina Faso du programme de préférences commerciales de l’AGOA pour non-respect des exigences du statut de la loi. L’annonce a été faite dimanche par le bureau du représentant américain au commerce (USTR) dans un communiqué.
L’administration Biden est « profondément préoccupée par le changement anticonstitutionnel » du gouvernement du Burkina Faso, indique le communiqué. Le Burkina Faso recevra des « repères clairs » en vue d’une réintégration dans le programme commercial, a ajouté le bureau de l’USTR.
La loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) offre aux pays d’Afrique subsaharienne un accès en franchise de droits aux États-Unis. Pour en bénéficier, les pays doivent remplir certaines conditions d’admissibilité, telles que l’élimination des obstacles au commerce et aux investissements américains et la réalisation de progrès en matière de pluralisme politique.
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Un pays en proie à l’insécurité
Le Burkina Faso est confronté à une insurrection islamiste, ayant causé la mort de milliers de civils et créé l’une des crises humanitaires à la croissance la plus rapide du continent. Près de deux millions de personnes ont été déplacées et résident dans des camps de fortune, souvent gérés par les Nations unies.
Les frustrations liées à l’insécurité croissante ont provoqué deux coups d’État au Burkina Faso en 2022. L’ancienne et l’actuelle junte ont fait des efforts pour renforcer la sécurité et endiguer l’insurrection, mais les attaques se sont poursuivies.
Juste avant Noël, le gouvernement militaire du Burkina Faso a ordonné à un haut fonctionnaire des Nations unies de quitter le pays. La décision a été fortement contestée par les Nations unies. Le gouvernement n’a pas donné de raison au moment de l’annonce de la décision. Toutefois, selon Reuters, le ministre des Affaires étrangères a ensuite accusé la fonctionnaire, Barbara Manzi, de dresser un tableau négatif de la situation sécuritaire dans le pays.
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