Zambie : la BAD soutient les petits éleveurs face au changement climatique

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Illustration Zambie BAD appui aux éleveurs
La BAD s'engage à aider les petits éleveurs face au changement climatique avec son projet de gestion du bétail résilient au climat.

En Zambie, la Banque africaine de développement (BAD) a mis en œuvre le projet de gestion du bétail résilient au climat entre 2017 et 2022. Ce projet a permis de préparer les petits éleveurs aux effets du changement climatique. Le pourcentage de ménages ciblés disposant de suffisamment d’eau pour abreuver leurs animaux a connu une augmentation. Au cours de la période du projet, ce pourcentage est passé de 48 % à 89 %. C’est ce que souligne le rapport d’achèvement du projet publié récemment par la Banque.

Améliorations des avantages nutritionnels

Le rapport révèle aussi les améliorations des avantages nutritionnels pour les adultes et les enfants. En effet, 96,7 % des ménages ont adopté de nouvelles pratiques de production de lait. En outre, 122 % des ménages ont la capacité de produire du foin. Ils feront cette production en coupant des pâturages cultivés à partir de semences dans leurs champs après avoir reçu des semences de pâturage. Ceux-ci ont également acquis des compétences pour conserver les aliments pour bétail.

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Un don de 6,21 millions de dollars

Ce projet a bénéficié d’un financement par un don de 6,21 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial, par l’intermédiaire de la Banque. Il a permis de compléter le projet d’appui aux infrastructures d’élevage, qui a été financé par le Fonds africain de développement à hauteur de 18 millions de dollars. Cette initiative a contribué au renforcement de la protection contre le changement climatique. Elle a également permis aux communautés d’entreprendre diverses activités. Il s’agit notamment des activités visant à promouvoir l’investissement dans le bétail. Sur la liste des activités figure l’achat de semences fourragères supplémentaires pour développer et restaurer des prairies dégradées couvrant 3 763 hectares dans les provinces du Nord et de Muchinga. On note aussi la distribution de 5 640 unités de bétail aux agriculteurs dans le cadre du programme de repeuplement du bétail.

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Par ailleurs, 617 hectares de pâturages durables pour le bétail ont été créés. Le projet a également créé 112 kilomètres de routes coupe-feu ont été construits et élaboré 258 plans d’utilisation des terres de villages communautaires. Il faut aussi souligner que 45 puits solaires ont été creusés pour faciliter l’accès à l’eau des éleveurs. Au total, 10 manuels de bonnes pratiques pour la gestion du bétail indigène ont été élaborés par les consultants. Ceux-ci ont aussi instauré un système d’alerte précoce pour le bétail. De plus, le projet a également équipé six fermes d’élevage de digesteurs de biogaz dans le but de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Les activités mises en œuvre dans le cadre du projet

Plusieurs activités de renforcement des capacités et des campagnes de sensibilisation à l’adaptation au changement climatique ont été menées pour soutenir le projet. Ces activités incluent la formation des agriculteurs à la construction de digesteurs de biogaz, le renforcement des capacités d’adaptation à la gestion durable de l’utilisation des terres. Elles comprennent aussi la conservation du fourrage pour le bétail pendant la saison sèche et l’évaluation des risques climatiques et des compétences d’adaptation pour les éleveurs.

Formation des artisans locaux

Des artisans locaux ont également bénéficié d’une formation pour fabriquer des équipements liés à l’élevage. Cela contribue à la diversification de leurs sources de revenus. Le projet a créé divers produits d’adaptation des connaissances. Il s’agit notamment des vidéos documentaires, des services nationaux d’information agricole sur le système de transfert du bétail et les effets du changement climatique sur la production animale.

Notons que le projet a renforcé d’autres sous-secteurs comme la production végétale. Celle-ci est indispensable pour l’amélioration des moyens de subsistance des petits agriculteurs. Le projet a également promu l’agriculture intégrée. Le directeur national de la Banque africaine de développement pour la Zambie, Raubil Durowoju, a souligné l’intégration de la dimension de genre dans toutes les activités du projet.

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