Des investissements de 100 000 milliards $ seront nécessaires au cours des 30 prochaines années pour permettre aux chaînes d’approvisionnement mondiales de réduire totalement leurs émissions de carbone. C’est ce qu’indique une étude conjointement réalisée par HSBC Holdings Plc et Boston Consulting Group. Les auteurs de l’étude indiquent que « de nombreuses organisations ont commencé à s’attaquer à leurs émissions directes ». Cependant, poursuivent-ils, « elles n’ont presque rien fait pour réduire leurs émissions indirectes ». Ces dernières proviennent d’une part, des activités de production de leurs fournisseurs, et d’autre part, de l’utilisation de leurs produits, ainsi que leur élimination, par leurs clients.
Les chaînes d’approvisionnement mondiales sont responsables de 80% des émissions de carbone dans le monde. C’est d’ailleurs ce qui justifie le montant aussi élevé des investissements dont elles ont besoin pour atteindre le zéro net. La présente étude s’est focalisée sur les industries textile et automobile. Celles-ci représentent 5% du PIB mondial et font partie des secteurs les plus difficiles à décarboniser. Pour cause, la structure de chacune de leur chaîne d’approvisionnement est assez complexe. L’industrie textile par exemple, est foncièrement liée aux secteurs agricole (pour l’obtention du coton), pétrolier (les dérivés d’hydrocarbures pour fabriquer des fibres synthétiques), et même minier (pierres précieuses). La décarbonisation de l’industrie textile passera donc par celle des secteurs dont elle dépend.
Selon l’étude, la réduction du carbone au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales dépendra aussi de la taille des entreprises. Les plus petites ne pourront pas se lancer à temps dans la course au zéro net. D’autant que la pression de la crise de Covid-19 les force désormais à redresser leur situation économique plutôt qu’à penser à la transition verte. Plus de la moitié des petites entreprises interrogées estiment que la décarbonisation n’aura aucun impact financier sur elles, aussi bien positivement que négativement. Cependant, indique le rapport, la contribution des petites et grandes entreprises est indispensable pour parvenir au résultat visé. Les unes ne sauraient atteindre le zéro net dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, sans l’apport des autres.
Pour rappel, HSBC est un groupe bancaire international basé au Royaume-Uni. Il est présent dans 84 pays et compte 60 millions de clients dans le monde. Le Boston Consulting Group est, quant à lui, un cabinet international de conseil en stratégie. Il est considéré comme l’un des trois cabinets de conseil les plus prestigieux du monde. Le terme zéro net désigne la cessation totale des émissions de carbone.
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