Selon le syndicat Zimbabwéen des employés de banque et assimilés (ZIBAWU), 75% des emplois du secteur bancaire ont été supprimés depuis le début du millénaire. La digitalisation accélérée et les facteurs sociopolitiques qui ont affecté l’ensemble de la nation au cours des deux dernières décennies en est la cause.
Le nombre d’agences bancaires décroît depuis des quelques décennies. La digitalisation a une conséquence directe sur l’emploi. Selon le syndicaliste Peter Mutasa, les délibérations du congrès de haut niveau, des travailleurs du secteur bancaire du pays, déploraient la diminution de la main-d’œuvre.
Les libertés du travail
Le régime du droit du travail est resté contraignant pour les libertés du travail. Cette situation est, selon le syndicaliste, aggravée par le fait que l’environnement politique est devenu toxique pour les syndicats. En effet, selon lui, le gouvernement zimbabwéen traite tous les syndicats avec suspicion et comme des ennemis de l’État. « Nous avons constaté une baisse de nos effectifs, qui sont passés de 12 000 à la fin des années 1990 à environ 3 000 aujourd’hui. L’économie, qui stagne depuis plusieurs décennies et se trouve dans une situation difficile, a fait payer une lourde taxe au syndicalisme » a-t-il déclaré.
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En raison de la crise économique et sociale, des exigences professionnelles et parfois des conflits interpersonnels, tant au travail que dans la société, la convention avait établi que les banquiers étaient confrontés à différentes formes de problèmes de santé mentale. La convention avait également consacré du temps à l’évaluation de l’état de la sécurité sociale dans le pays. Cela, après avoir constaté que de nombreux travailleurs touchaient une retraite de misère, sans aucune sécurité financière digne de ce nom, et avec des pensions insignifiantes.
« Nous avons constaté que la plupart des problèmes auxquels nous sommes confrontés n’émanent pas du marché du travail, mais de la politique. Nous reconnaissons l’existence d’une crise de gouvernance qui affecte l’économie, la société et les services publics. Nous avons donc décidé de construire une citoyenneté active par le biais d’une éducation civique et politique massive de nos membres et des communautés qui nous entourent » explique le syndicaliste Peter Mutasa.
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