La ZLECAF pourrait contrer l’impact de la Covid-19 sur la croissance économique africaine (ONU)

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Junior Davis, chef de la branche politique et recherche de la division Afrique et pays les moins avancés de la CNUCED.

Depuis le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est opérationnelle. Elle pourrait aider à stimuler la croissance économique. Celà permettra de faire face aux menaces de la Covid-19 en Afrique.

Selon les Nations-Unies, la ZLECAF pourrait « stimuler une croissance économique durable et inclusive sur le continent ». Les dirigeants africains devraient prendre des mesures de soutien plus fortes. Ce devrait être en faveur des femmes et des PME.

Moins de la moitié des pays africains ont enregistré une croissance inclusive, ces 20 dernières années. Ce qui fait que 34 % des ménages du continent vivent avec moins de 1,90 $ par jour. Faire progresser l’égalité des femmes pourrait ajouter 10 %, soit 316 milliards $, au produit intérieur brut (PIB) du continent d’ici à 2025. La mise en œuvre de l’accord de libre-échange devrait ainsi permettre à l’économie africaine de faire face aux impacts de la Covid-19.

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Un atout unique au monde ?

D’après Bloomberg, la ZLECAF a un marché potentiel de 1,3 milliards de personnes avec un PIB combiné de 3 400 milliards $. Elle pourrait être la plus grande zone de libre-échange au monde. Ce sera effectif lorsque le traité deviendra pleinement opérationnel d’ici 2030. Le pacte de libre-échange pourrait faire croître les exportations commerciales intra-africaines. De 14,4% actuellement, elles passeront à 43 % de son total. Un potentiel d’exportation supplémentaire de 9,2 milliards $ pourrait être réalisé d’ici 2026.

« Si cette opportunité peut être exploitée de manière adéquate, vous pouvez renforcer la résilience face aux chocs économiques. Vous pourrez favoriser une coopération plus approfondie en matière de commerce régional », a déclaré Junior Davis. Il est le chef de la branche politique et recherche de la division Afrique et pays les moins avancés de la CNUCED.

Notons que tous les 55 pays reconnus par l’Union africaine, sauf l’Érythrée, ont signé pour rejoindre la ZLECAF. Plus des deux tiers ont déjà ratifié l’accord.